Bilan lecture, fin octobre 2020

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La seconde quinzaine d’octobre a été riche de bonnes lectures avec pas moins de 7 romans dont Le labyrinthe, L’ultime expérience et La cinquième saison, et malheureusement 2 abandons.

Tout d’abord Fleishman a des ennuis, de Taffy Brodesser-Akner
Toby, new-yorkais de l’upper-class, vient tout juste de divorcer. Il profite bien de sa nouvelle liberté jusqu’à ce que sa femme Rachel lui ramène les enfants en pleine nuit et disparaisse sans explication.

On suit avec amusement les tribulations du quadra désabusé, ses interrogations et ses introspections sur la vie.
La fin, qui n’est pas vraiment un renversement de situation comme j’avais pu le lire dans certaines critiques, apporte de la profondeur avec des réflexions sur la société patriarcale.
Un roman divertissant et facile à lire qui n’est pas si léger qu’il en a l’air…
★★★

J’ai ensuite attaqué Beloved, lauréat du prix Pulitzer en 1988, de Toni Morrison, Nobel de littérature 1993. Rien que ça.
Peu avant la guerre de Sécession, une ancienne esclave échappée, Sethe, a égorgé sa fille pour lui éviter de devenir esclave à son tour. On la suit, 18 ans après, vivant à Cincinnati, dans une maison hantée par le fantôme de sa fille.
Au fil de la lecture, on va découvrir son passé, par petits morceaux désordonnés, au fil de ses émotions.
Cette histoire est basée sur une histoire vraie.

J’ai trouvé cette lecture particulièrement laborieuse, du fait que la chronologie de l’histoire principale n’est connue que vers la moitié du roman. On passe sans transition d’une époque à l’autre, d’un personnage à l’autre. Il faut parfois relire des passage quand enfin on comprend de quoi on parle.
On prend bien conscience de l’inhumanité de l’esclavage, et j’imagine que l’autrice a voulu nous faire comprendre la difficulté qu’a Sethe à évoquer son passé si douloureux, la culpabilité, la folie si proche. Néanmoins je ne trouve pas que ce fouillis apporte quelques chose. Je dois être trop pragmatique.
Je n’ai d’ailleurs pas compris d’où sortait « Beloved », la jeune fille qui débarque chez Sethe et en qui elle voit la réincarnation de sa fille décédée. Elle évoque bien une traversée sur un bateau d’esclaves mais je n’ai pas su raccrocher ça au reste du récit.
Bref, ce roman est sans doute trop intellectuel pour moi.
Si on veut un roman sur l’esclavage aux Etats-Unis, je conseillerais plutôt « La case de l’oncle Tom » qui est beaucoup plus abordable mais tout aussi édifiant.
J’attribue donc seulement deux étoiles à ce chef-d’oeuvre reconnu de la littérature américaine.
★★

Comme j’apprécie les contrastes en lecture, j’ai ensuite lu Les catilinaires, d’Amélie Nothomb
Un couple de retraités déménage dans une nouvelle maison isolée pour profiter de la tranquillité. Hélas, dès le premier jour, leur voisin prend l’habitude de passer prendre un café toutes les après-midi.
Ce qui commence comme un bon suspens, dévie vers une farce un peu facile (l’épouse du voisin étant obèse et simple d’esprit) et se termine platement vraiment sans explications.
Lecture rapide et pas désagréable mais sans plus.
★★

Pour le challenge, je devais lire un livre « Jeunesse », qui n’est pas vraiment mon genre préféré. Mais j’avais Le labyrinthe, de James Dashner, dans ma PAL.
C’est plus par curiosité que je l’ai entamé que vraiment par goût mais je me suis fait happer par l’histoire qui est vraiment prenante.

Un ado amnésique se retrouve dans une communauté de garçons au milieu d’un gigantesque labyrinthe. Il apprend les règles, tente de s’intégrer et surtout essaie de comprendre de quoi il retourne.

J’étais curieuse de découvrir ce livre qui a eu un tel succès et je ne suis pas déçue. Les chapitres courts et les rebondissements qui s’enchaînent ont fait que je n’ai pas lâché cette lecture de la journée. Seul bémol, je l’ai trouvée un peu trop formatée « film américain » (minorités, passage émouvant, héroïsme,…). Je pense que je lirai quand même les 2 tomes suivants de la saga, à moins que je ne me contente des films.
★★★

J’ai ensuite entamé My absolute Darling, de Gabriel Tallent, thriller sombre sur une ado livrée à elle-même.
Hélas, dès le premier chapitre j’ai senti que ce n’était pas pour moi : misère intellectuelle, armes et scène d’inceste c’était trop. Je le lirai peut-être un jour, mais là je n’avais vraiment pas envie de continuer. Pas de cote, donc, il est peut-être très bon.

Pour rester dans le genre « suspens dans les bois » j’ai voulu lire Manuel de survie à l’usage des jeunes filles, de Mick Kitson.
Seconde déception. Je n’ai pas du tout accroché au style plat, froid et plein d’énumérations de l’ado mais j’ai surtout fui devant le nombre de fois où l’auteur place une marque de biscuits de petit-déjeuner. Comme j’ai la version numérique j’ai vérifié : la marque apparaît 7 fois rien que dans le chapitre 2 et 17 fois dans le livre ! Si je lis ce n’est pas pour subir de la pub, donc j’ai abandonné sans remords.

Ensuite, j’ai lu Je te vois, de Clare Mackintosh.
Je ne sais plus du tout comment ce thriller a atterri dans ma PAL.

On suit Zoé, une londonienne à la vie bien tranquille, qui découvre un jour sa photo dans une petite annonce à la page des messageries roses. Elle décide d’enquêter par elle-même, n’osant pas vraiment croire que c’est sérieux.

C’est un thriller « soft » qui prend bien le temps de poser les personnages (Zoé, son compagnon, ses deux grands enfants, son couple d’amis, son ex-mari) et les lieux (le métro de Londres, le café où son fils travaille,…). J’ai adoré être plongée dans le quotidien de cette londonienne. On a envie de savoir ce qui va se passer mais pas non plus au point de ne pas savoir lâcher le livre. Ca a quand même été une bonne lecture.
★★★

J’ai continué avec L’ultime expérience, le premier roman de Bruce Benamran de la chaîne youtube e-penser.
Sylvain Guérin, un employé, s’apprête à se rendre au boulot quand on annonce aux infos qu’il est décédé dans un accident de voiture. Il reçoit ensuite un mail anonyme lui disant de ne surtout pas se rendre au travail parce qu’on essaie de le tuer.

Je ne savais rien d’autre si ce n’est que ce n’est pas une histoire fantastique. Et j’ai bien fait de faire confiance à l’auteur. Ce thriller est vraiment bien construit, bien rythmé et très prenant. C’est à la fois assez crédible et terriblement glaçant. Je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher l’histoire mais je conseille cette lecture.
★★★

Enfin, j’ai lu le premier tome de La Terre fracturée, à savoir La cinquième saison, de N.K.Jemisin.
Il s’agit d’un roman de science-fiction. Je dirais qu’il est plus proche de la fantasy mais dans un univers complètement nouveau.

La Terre ne comporte plus qu’un continent, le Fixe, qui subit régulièrement une « cinquième saison » où les catastrophes environnementales sont tellement terribles que les gens doivent se terrer et vivre sur leurs réserves pendant des années, voire des dizaines d’années. On y suit 3 orogènes c’est à dire des humains qui ont le don de prévoir et maîtriser plus ou moins les secousses sismiques.

Il faut s’accrocher au début mais ça vaut la peine. L’univers est riche et très particulier. Une fois l’univers bien compris (et le glossaire à la fin du tome 1 aide beaucoup) on apprécie pleinement les aventures des 3 narratrices. Le « twist » final m’a un peu déçue mais sinon j’ai vraiment bien apprécié et je compte lire la suite prochainement, tant que j’ai ce monde encore bien en mémoire.
★★★★
 


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