Voici le résumé de mes lectures du début du mois de septembre. Comme j’ai eu une fréquence de lecture assez soutenue, je n’attends pas la fin du mois pour présenter un bilan.
J’avais commencé la relecture de Le clan de l’ours des cavernes, de Jean M. Auel un peu avant le début officiel du Pumpkin Autumn Challenge. Comme les thèmes abordés sont l’enfance, le nature-writing et le féminisme, c’était parfait pour le challenge.
Dans ce premier tome de la saga des Enfants de la Terre, on suit l’enfance de Ayla, enfant Cro-Magon recueillie par une petite tribu de Néandertal. J’ai beaucoup aimé comment l’autrice imagine les croyances de ce peuple, notamment l’explication de la fertilité des femmes par la puissance associée aux totems. La cueillette, la chasse, la médecine et les liens entre les clans sont dépeints de manière réaliste. C’est aussi amusant voir nos spécificités d’un autre point de vue comme par exemple la « laideur » d’Ayla avec son front droit et son menton et le fait que son nouveau-né soit considéré comme infirme car il ne tient pas sa tête.
On est vraiment immergé dans l’histoire et les 600 pages se dévorent très vite. Seul bémol, la fin est un peu précipitée et l’attribution du totem de Durc est à peine abordé.
J’avais lu ce livre lorsque j’étais jeune ado et le voulais savoir s’il me plairait toujours autant. Je n’ai absolument pas été déçue. Je lui attribue donc 5 étoiles.
Ensuite, j’ai choisi un roman historique qui est aussi un classique de la littérature américaine : La lettre écarlate, de Nathaniel Hawthorne, écrit en 1850.
Dans la petite colonie qu’est Boston au XVIIe siècle, une jeune femme, Hester Prynne, est condamnée à une peine de prison, au pilori et ensuite à porter la lettre « A » brodée sur ses vêtements suite à son adultère. En effet, son mari est resté en Europe et elle a mis au monde une petite fille sans révéler qui est le père.
[Spoiler] La relation toxique entre son mari, arrivé lors de son procès, et le pasteur et père de la petite est superbement décrite. On assiste au déclin du pasteur, sa honte et son isolement social dans le puritanisme de la société de l’époque. Face à cela, la petite Pearl, enfant turbulente et flamboyante offre un heureux contraste.[/spoiler]
Personnellement, j’ai trouvé le style et l’histoire forts « datés » et j’ai du m’accrocher pour arriver au bout. Je lui donne donc seulement 2 étoiles.
J’ai enchaîné avec une lecture facile d’un auteur dont j’ai déjà lu plusieurs ouvrages : Leviatemps, de Maxime Chattam.
L’histoire se passe à Paris en 1900, au moment de l’exposition universelle. Un romancier a tout abandonné pour se cacher dans un bordel le temps d’écrire un roman. Il se trouve confronté à la mort violente d’une prostituée et, voyant que l’affaire est étouffée, décide d’enquêter lui-même.
Le suspens est bien présent et le style rend la lecture très facile, mais j’ai trouvé la fin un peu bâclée. Le clou final dont je ne vais pas dévoiler la nature aurait du, selon moi, être mieux décrit. On reste un peu sur sa faim.
Au final, un chouette moment de lecture malgré tout et donc 3 étoiles.
J’ai lu ensuite un petit conte de fantasy : Maître Gilles de Ham, de Tolkien.
Un fermier est vu par tous comme un héros après avoir chassé un géant de la contrée bien malgré lui. Quand un dragon débarque, il se trouve embrigadé dans la troupe de chevaliers qui part à sa poursuite. Le fermier, pas très aventureux, est plus fin qu’on ne le pense et l’histoire est assez amusante. Un chouette petite conte auquel je donne 3 étoiles.
En « féminisme » j’ai lu Chère Ijeawele. Un manifeste pour une éducation féministe, de Chimamanda Ngozi Adichie. J’ai entendu parler de ce livre par les youtubeuse « The reading sisters » qui en disaient beaucoup de bien.
Effectivement, ce petit essai listant les conseils d’éducation féministe est assez exhaustif, mais je n’y ai rien trouvé de vraiment nouveau. A conseiller à une jeune maman qui découvrirait le sujet. Comme il est bien écrit je lui donne 3 étoiles.
Pour le thème « nature-writing » j’ai lu Délivrance de James Dickey dont l’adaptation en film que j’avais vu à la télévision alors que j’étais encore à l’école primaire m’avait un peu traumatisée. En effet, ce qui commence par un week-end entre potes se mue en désastre et termine en chasse à l’homme.
Mais reprenons : 4 amis décident de descendre une rivière en canoë avant la construction d’un barrage qui va transformer la région en lac. Lewis, la tête pensante est bien préparé et idéalise un peu la vie dans ces montagnes sauvages. Le narrateur, Ed, l’admire et se fie à lui. Il y a aussi Boddy et Drew qui se joignent à eux le temps du week-end.
[Spoiler] En repartant le 2e jour, ils tombent sur 2 timbrés du coin qui violent Bobby et sont à deux doigts de les tuer. Lewis intervient et tue l’un des deux hommes pendant que l’autre parvient à s’enfuir. Ils décident de taire l’affaire, enterrent le cadavre et reprennent leurs canoë mais Drew se fait tirer dessus et disparaît. S’ensuit une chasse à l’homme pour sauver leur peau.[/Spoiler]
J’ai trouvé ce récit moins dur que le film mais c’est peut-être parce que l’effet de surprise avait disparu. Ce qui m’a étonnée c’est la poésie des descriptions de la rivière et de la nature, alors même que le narrateur Ed dit ne rien connaître en taxinomie.
J’ai été happée par l’histoire et je n’ai pas lâché mon livre avant d’avoir fini, même si je ne peux pas dire que c’était toujours plaisant. Un beau 4 étoiles.
Comme pièce de théâtre, j’ai choisi de lire Le Jeu de l’amour et du hasard, de Marivaux. Cette pièce assez simple du 18e m’a fait penser à du Feydaux. Par contre, l’histoire est prévisible et le style est évidemment daté et un peu lourd, donc un petit 2 étoiles.
J’ai aussi lu l’excellent Transparence, de Marc Dugain, qui fait l’objet d’un article dédié.
En policier, j’ai choisi un Hercule Poirot : Le crime d’Halloween, d’Agatha Christie.
Lors d’une fête avec des enfants, on retrouve une petite fille noyée dans un seau. Hercule Poirot est appelé à la rescousse par une amie… Une enquête bien ficelée avec un peu de suspens à la fin. Classique mais efficace. Un bon moment à 3 étoiles.
Et pour finir, je dois vous parler de deux lectures abandonnées : The Wicked Deep, de Shea Ernshaw et Le lien maléfique, de Anne Rice.
Je ne vais pas mentir, la couverture de The Wicked Deep m’avait fait de l’oeil et j’avais envie de me plonger dans cette histoire de sorcières et de malédiction. Malheureusement, le style donne l’impression d’avoir été écrit par une ado sans vocabulaire et qui vivrait dans un monde clos où on fait la même fête chaque année quand bien même il y a chaque fois des morts inexpliquées. Avant d’abandonner, j’ai été lire quelques critiques positives (et il y en a beaucoup) et négatives mais non, ce livre n’était pas pour moi.
Anne Rice quand à elle est une référence en histoires de vampires. Je partais donc avec un à priori positif. Mais une fois placé le contexte des personnages actuels, le livre retrace TOUTE la généalogie de la famille. L’histoire de la première sorcière est vraiment prenante mais la suite n’a selon moi aucun intérêt. Il y a beaucoup de redites et au bout de 400 pages (la moitié du livre) on éprouve toujours le même ennui… Abandon, donc, mais après avoir vu qu’Anne Rice pouvait être capable de bien mieux.
J’ai encore pas mal de livres dans ma pile à lire mais n’hésitez pas à me conseiller l’une ou l’autre lecture de saison…