Bilan lecture, juin 2021

De nouveau un bon mois de lecture avec de la science-fiction, de la fantasy, du fantastique, du polar, de l’historique et même un essai sociologique.
Couvertures

Le Poison de la vengeance, de Robin Hobb
Premier tiers du troisième tome de la trilogie en anglais, cette partie rappelle les évènements passés et la situation actuelle des différents protagonistes. Quelques longueurs mais les introspections de Fitz sont toujours intéressantes. Vivement la suite.
★★★

Sur les rails, de Julien Hervieux
Quand l’Odieux Connard se lance dans le polar, on s’attend à du cynisme. Et ici on en a jusqu’à l’écœurement L’histoire de l’association du petit dealer de banlieue avec l’ex cadre en marketing sert principalement à nous donner des leçons sur les dysfonctionnements de l’état et la puissance de la corruption. C’est immoral et pessimiste jusqu’à la dernière ligne. Malgré la plume agréable je n’ai pas apprécié ce roman basé sur des faits réels.
★★

La malédiction d’Edgar, de Marc Dugain
Edgar Hoover vu par les yeux admiratifs de son second. Ce roman historique revient sur les faits marquants de ses presque 50 ans de pouvoir et notamment sur la destinée des Kennedy. A la fois accessible et passionnant !
★★★

La voie magique, de Robin Hobb
Tome égal aux précédents. Un peu lent mais sinon très agréable à lire. J’apprécie de plus en plus certains personnages.
★★★

Am stram gram, de M.J. Arlidge
A Southampton, des gens se font kidnapper par deux, sont enfermés ensemble avec une arme et ne sont libérés qu’à la mort de l’un des deux…
Pas plus enthousiaste que ça… Les chapitres courts donnent du punch à la lecture mais empêchent, je crois, de s’immerger dans l’ambiance. Ni les personnages ni l’histoire n’ont su me convaincre.
★★

Marina, de Carlos Ruiz Zafón
Oscar, logé à l’internat à Barcelone, vagabonde après ses cours et rencontre un vieil homme et sa fille. Ce sera le début d’aventures rocambolesques dans les vieux quartiers de Barcelone, sur les traces d’un homme qui voulait contrer la maladie et la mort.
En général je ne suis pas fan de fantastique mais cette histoire est un petit bijou. L’atmosphère automnale de Barcelone, les villas, l’opéra et le cimetière sont d’une poésie irrésistible. Les personnages sont attachants, l’aventure haletante et l’enquête sur l’histoire de Kolvenik est bien amenée. J’ai adoré !
★★★★

Les barbares, de Alessandro Baricco
Baricco développe une compréhension des « Barbares », ces êtres de la civilisation prochaine, sans âme, qui fuient l’effort, la profondeur au profit de la fluidité, le multi-tâche, la rapidité. Et s’ils n’avaient pas le choix ? Et si nos grands principes romantiques nous avaient précisément menés aux désastres actuels ?
Cet essai n’est pas toujours évident mais contient quelques belles réflexions sur nos valeurs et tente de percevoir et comprendre la révolution culturelle qui viendra des « Barbares ».
★★★

Tous nos contretemps, de Elan Mastai
Tom vit une vie misérable dans un 2016 utopique où l’énergie est propre et illimité. Par un concours de circonstances, il sera le premier chrononaute de la machine à remonter le temps de son génie de père, voyagera jusqu’au jour de la découverte de cette énergie, en 1965, mais sa bêtise anéantira cet avenir idyllique…
Le thème du voyage dans le temps est un grand classique de la SF. Ici, l’auteur joue sur les différentes personnalités des personnages pour traiter des différentes trames sans perdre le lecteur. Si cette difficulté est bien maîtrisée, j’ai par contre trouvé ce récit un peu trop long et un peu trop fourre-tout (un peu d’humour au début, quelques réflexions philosophiques, une critique de notre société,..) et peu de dynamisme malgré des chapitres courts. Pour un premier roman c’est malgré tout très prometteur et je suivrai cet auteur avec intérêt.
★★★

L’une rêve, l’autre pas, de Nancy Kress
La modification des gênes étant devenue possible, certains parents choisissent que leur futur enfant n’ai pas besoin de dormir…
Cette novella est en fait un roman beaucoup trop court. Il y avait bien assez d’idées pour un roman mais le format court empêche de bien identifier les personnages secondaires. C’est dommage parce que j’ai vraiment bien aimé le traitement du sujet de la différence dans la société, la jalousie, la peur ainsi que la notion centrale de relation profitable.
★★

La huitième fille, de Terry Pratchett
Un bon Pratchett, plein de punchlines. On suit Esk, chaperonnée par l’incroyable Esmé Ciredutemps, sorcière pragmatique amatrice de vêtements en velours, à la conquête de l’Université de l’Invisible et de ses mages sexistes.
Je ne résiste pas à partager quelques citations avec vous :
« Les mages se séparaient de leur argent d’à peine plus mauvaise grâce que les tigres de leurs dents. »
« La bibliothèque était noire de mages, lesquels veillent sur leurs livres comme les fourmis sur leurs œufs et les déménagent de façon à peu près semblable en période critique. »
« la densité de l’authentique eau de l’Ankh : trop épaisse pour qu’on la boive, trop fluide pour qu’on la laboure »
« Elle n’avait flanqué à Esk qu’une seule claque à ce jour : celle qu’on administre au bébé pour le présenter au monde et lui donner un aperçu de ce que lui réserve l’existence. »
« Hilta riait comme quelqu’un qui avait sérieusement réfléchi sur la Vie et compris la blague. »
★★★

A bientôt et bonnes lectures


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